Les émotions créent notre perception du monde

Une communication émotion / corps 

Je ne suis vraiment pas fan des accroches du genre «  les 3 trucs que tu dois savoir pour être heureux » , . . . mais là, je pense vraiment que tout le monde profiterait d’être informé de cette découverte en neuroscience et de ses implications. 

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Comme on le sait tous plus ou moins intuitivement, les émotions influencent nos comportements. 

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Elles influencent également notre posture. Notre posture physique, corporelle, d’une part, et aussi notre posture face au monde. 

L’étude dont il est question ( j’ai lu toute la publication en anglais sur researchgate , j’espère que tu vas lire ces quelques lignes ;) ) observe notamment qu’un sentiment de tristesse induite chez une personne par une musique choisie va avoir pour effet d’envoyer des signaux aux muscles du corps.

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Pas n’importe quels signaux : l’émotion a pour effet de préparer le corps à une réaction spécifique. Elle envoie aux muscle, par le biais des réseaux nerveux et proprioceptifs, un signal d’amorçage du mouvement. En l’occurrence avec la tristesse, du mouvement de retrait, d’évitement, d’éloignement. 

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Donc quand je suis dans un état de tristesse, mon corps est programmé, jusque dans les cellules musculaires, pour être prêt au retrait et à l’évitement. 

Évidemment, si je suis dans cette posture là, cela va avoir un impact sur la lecture de ce qui se passe autour de moi. Une réflexion d’un ami ou d’un collègue aura plus de chance d’être interprété de manière négative lorsque tout mon corps est préparé pour répondre à un stimuli négatif. 

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Ma lecture du monde ne sera pas la même si je suis dans un état physiologique d’amorçage d’auto protection ou si je suis dans un état de détente et d’ouverture. 

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Ça, c’est l’émotion qui influence le comportement et notre lecture du monde. C’est ce que nous savons tous déjà plus ou moins. 

Comment ma réalité est façonnée

Maintenant, imaginons que le sentiment de tristesse soit un état que je côtoie de façon régulière dans mon quotidien. Cela veut dire qu’il y a une habituation à la posture correspondante à l’émotion, et à la lecture que je fais du monde en étant pris par cette émotion. 

Petit à petit, l’émotion ne fait plus que seulement influencer mon comportement, l’émotion vécue de manière répétée et habituelle devient ma personnalité !

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Je deviens une personne qui a plus de chance d’interpréter une interjection ou une remarque anodine de façon négative, intrusive, cela modèle mon rapport au monde, cela modèle mon rapport aux autres, cela devient ma personnalité. 

Notre façon de nous rappeler notre posture (notre place) dans le monde est en grande partie en nous rappelant les émotions vécues et ressenties dans différents contextes, situations. Ces émotions habituelles sont tellement parties de nous et de notre expérience du quotidien que nous ne nous rendons même plus compte que nous les vivons de manière répétée, intégrée. 

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Nos traits principaux de personnalités sont lisibles par une personne extérieure, mais de l’intérieur il s’agit juste du prisme au travers duquel nous voyons le monde, et qui crée notre réalité du quotidien. 

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Nous pensons que nous réagissons à notre environnement, la réalité est que nous nous servons de notre environnement pour réactiver des émotions connues et habituelles qui forgent notre vision du monde.

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Nous nous servons des situations de vie dans lesquelles nous sommes pour activer la gamme d’émotion la plus connue et familière, et nous interprétons le monde au travers de cette gamme d’émotions. 

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S’autoriser à vivre de nouvelles émotions, c’est s’autoriser à changer de regard sur le monde. 

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De plus en plus mes accompagnements à la respiration incluent un travail de renouveau de la perception du monde. Car une respiration plus saine, tranquille, un corps mieux oxygéné, nous amène à percevoir le monde d’une nouvelle façon, nous autorise à devenir une nouvelle version de nous même, et à découvrir de nouvelles gammes d’émotions. 

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De plus en plus je trouve ce travail fascinant, et la sensation que chaque jour la science et les connaissances spirituelles et traditionnelles se rapprochent pour donner une lecture unifiée de la connaissance de soi. 

Om Shaka mes Jedi